Nous vous présentons le processus de création de la toile « Soleil levant », une œuvre que la jeune artiste Clarisse Érimée a réalisée dans le cadre de l’exposition itinérante « Mamo ». L’exposition est présentée en tout premier à Baie-Comeau à partir du 17 juin.
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https://racef.art/2022/06/03/en-grande-premiere-a-baie-comeau-mamo-la-nouvelle-exposition-itinerante-du-racef/
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La toile « Soleil levant » est le fruit de ma méditation sur le thème de l’accueil des réfugiés au Canada. Par cette œuvre, je désire promouvoir l’ouverture, le partage, la solidarité et l’entraide. Plusieurs textes bibliques m’ont inspirée durant le processus de création:
- « Le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu se lever une grande lumière » (Is 9,1).
- « Tu te souviendras que tu as été esclave en Égypte, et que l’Éternel, ton Dieu, t’a racheté » (Dt 24, 18)
- « Car j’avais faim et vous m’avez donné à manger, j’ai eu soif et vous m’avez donné à boire, j’étais un étranger et vous m’avez recueilli ». (Mt 25, 35-43)
- « Que demeure l’amour fraternel ! N’oubliez pas l’hospitalité : elle a permis à certains, sans le savoir, de recevoir chez eux des anges. Souvenez-vous de ceux qui sont en prison, comme si vous étiez prisonniers avec eux. Souvenez-vous de ceux qui sont maltraités, car vous aussi, vous avez un corps. (Hb 13, 1-3)
La charité joyeuse de Marie vue à travers le passage de la Visitation m’a aussi particulièrement éclairée : la Vierge part en hâte pour se mettre au service de sa cousine Élisabeth. Cette rencontre est un cadeau réciproque rempli de joie et d’Esprit-Saint!
« Soleil levant» est une représentation allégorique de l’accueil des réfugiés. Ces personnes d’âges et d’origines divers sont bien entourées. Elles sont « portagées » et présentées par la Sainte Famille qui a bien connu leur réalité. De fait, Marie et Joseph ont vécu la précarité, ils ont eu à rechercher un logement à Bethléem au moment de la naissance de Jésus. Ils ont connu l’exil, fui en Égypte pour sauver la vie de l’enfant. En pays étranger, Joseph a dû chercher un travail pour subvenir aux besoins de sa famille. Ils ont eu besoin d’aide eux aussi.

À la droite des personnages, un ange les guide et les éclaire. À leur gauche, Jésus, la lumière du monde, vrai Dieu et vrai homme, est là, discrètement. Il nous supplie, nous qui regardons la scène, et il prie le Père pour eux. Au premier plan, un jeune représente également Jésus, mais à douze ans. Il est situé à l’avant de ses frères adoptifs, se faisant l’un d’entre eux. Il est aux affaires de son Père, à sa mission. Il espère en nous et nous fait signe, il quémande notre accueil et intercède pour les siens.
Ces personnes n’ont pas de bagages apparents, mais on peut lire leur espérance et leur confiance : le peuple qui marchait vers la lumière a vu se lever une grande lumière. Ils ont, chacun, une grande richesse à partager. Tous, jeunes et vieux, sont représentés debout, les pieds dans une eau pure comme le bleu du manteau de Marie. La tendresse maternelle de la Vierge les transporte à bon port, dans l’océan de l’amour de Dieu. Enfin, dans le groupe des réfugiés, une femme enceinte entourée de ses enfants symbolise la vie à venir remplie d’espérance. Comme à l’aube d’une vie nouvelle, « Soleil levant » exprime l’espérance de ces personnes qui arrivent en terre d’accueil.
Durant le processus de création, je me suis imaginée à leur place en me questionnant : « Moi, Clarisse, si mon pays était en guerre, que je cherchais désespérément à le fuir et que je me retrouvais dans un pays inconnu sans argent, sans maison, sans vêtements de rechange, comment vivrais-je cela? Si j’avais connu la déportation dans les camps de concentration durant la Seconde Guerre Mondiale, si j’avais connu le génocide au Rwanda… N’aurais-je pas été heureuse d’être accueillie et de voir les miens être accueillis dans un pays de paix ?
L’actualité présente souvent des familles de réfugiés quittant leur pays en guerre pour rechercher la paix ailleurs. Cela leur demande énormément de courage et de renoncements. Ces personnes font face à l’inconnu. Elles ont besoin de se sentir en sécurité. La fraternité et la solidarité humaine sont un réconfort pour elles.
Je pense que les réfugiés qui cognent à notre porte sont d’abord des frères et des sœurs en humanité, des personnes à aimer. Chacun est un cadeau de Dieu, une richesse à découvrir. C’est pourquoi je crois qu’il nous faut traverser la peur de l’inconnu pour aller courageusement à la rencontre des autres. Il faut de l’amour, de la confiance, de la foi et de l’audace pour entrer dans l’aventure, aussi bien pour celui qui arrive que pour celui qui accueille. Ensemble, dans le partage et le portage, à la lumière de l’Évangile, nous pouvons faire reculer l’indifférence et l’individualisme pour faire advenir la civilisation de l’amour.
Clarisse Érimée
Famille Marie-Jeunesse

Une prière accompagne cette œuvre :
Marie, garde-nous!
Joseph, conduis-nous!
Jésus sauve-nous!
Derrière un souvenir,
Devant, un avenir,
Soleil levant!
Jésus, L’Emmanuel,
Dieu est avec nous,
Soleil levant.
Amen.
J’apprécie beaucoup le tout , c’est vraiment plein de bon et beau Sens !
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Merci chère Clarisse pour cet émouvant tableau et ce très beau texte. Le ciel doit se réjouir. Tu nous donnes le goût d’ouvrir nos bras et d’aller vers ces immigrants pour les accueillir en y voyant le visage de Jésus lui-même. ton petit frère Pierre p,s, Je t’envoie quelques images récentes
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Super œuvre d’art… Félicitation..
J ai l’impression que les personnagess sortent du tableau ❤️..
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