
Pendant des siècles, la copie des maîtres fut perçue comme un apprentissage indispensable. Rubens copiait Titien comme Bach transcrivait Vivaldi et cela allait de soi. Il s’agissait de marcher dans les pas d’un maître pour expérimenter son processus de création et s’en enrichir. Au Québec, depuis le refus global, on a malheureusement mis cette pratique séculaire au rencard, la percevant comme nuisible à l’expression personnelle.
Pour ma part, copier les maîtres m’a été bien utile tout au long de ma formation et m’a permis de franchir beaucoup plus rapidement les étapes de mon apprentissage qui n’est par ailleurs jamais terminé.
Je présente ici une gravure du bon Samaritain de Rembrandt dont l’expressivité du sentiment n’a jamais cessé de m’émouvoir.
J’ai transposé intentionnellement cette gravure en aquarelle en optant pour un camaïeu d’ocre jaune et de noir rehaussé de gouache sur fond coloré dans les mêmes tons.
Pierre Lussier
Cet article fait partie d’une série intitulée « hommages » dans laquelle les artistes et amateurs d’art chrétiens sont invités à copier et à commenter des œuvres appartenant à l’héritage artistique traditionnel de la chrétienté.